Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/579

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tresol dissimulé dans l’attique servaient de dégagement.

Ces dépendances de grandes habitations sont de nos jours inoccupées, ou transformées en orangeries bâtardes ; mais, par une rare exception, le pavillon de l’hôtel de Saint-Dizier avait été gratté et restauré ; sa pierre blanche étincelait comme du marbre de Paros, et sa tournure coquette et rajeunie contrastait singulièrement avec le sombre bâtiment que l’on apercevait à l’extrémité d’une immense pelouse, semée çà et là de gigantesques bouquets d’arbres verts.

La scène suivante se passait le lendemain du jour où Dagobert était arrivé rue Brise-Miche avec les filles du général Simon.

Huit heures du matin venaient de sonner à l’église voisine ; un beau soleil d’hiver se levait brillant dans un ciel pur et bleu, derrière les grands arbres effeuillés qui, l’été, formaient un dôme de verdure au-dessus du petit pavillon Louis XV.

La porte du vestibule s’ouvrit, et les rayons du soleil éclairèrent une charmante créature, ou plutôt deux charmantes créatures, car l’une d’elles, pour occuper une place modeste dans l’échelle de la création, n’en avait pas moins une beauté relative fort remarquable.