Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/589

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rentrer… Oh ! mon Dieu, c’est à renverser… que va dire la princesse ?… Ah ! ses pressentiments ne la trompaient pas… voilà où sa faiblesse pour les caprices de sa nièce devait la conduire ; c’est monstrueux… si monstrueux, que quoique je vienne de le voir de mes yeux, je ne puis encore le croire…

— Puisqu’il en est ainsi, madame, c’est moi maintenant qui tiens à vous conduire chez mademoiselle, afin que vous vous assuriez par vous-même que vous avez été dupe d’une vision.

— Ah ! vous êtes fine, ma mie… mais pas plus que moi… Vous me proposez d’entrer maintenant, je le crois bien… vous êtes sûre, à cette heure, que je trouverai mademoiselle Adrienne chez elle…

— Mais, madame, je vous assure…

— Tout ce que je puis vous dire, c’est que ni vous, ni Florine, ni Hébé, ne resterez pas vingt-quatre heures ici ; la princesse mettra un terme à un aussi horrible scandale ; je vais à l’instant l’instruire de ce qui se passe. Sortir la nuit, mon Dieu ! rentrer à huit heures du matin… mais j’en suis toute bouleversée… mais si je ne l’avais pas vu… de mes yeux vu… je ne pourrais le croire. Après tout, cela devait arriver… et cela n’étonnera personne. Non… certaine-