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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/634

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— Je l’ignore… il entrait seulement lorsque je suis sortie avec la lettre…

— Vous vous arrangerez pour savoir ce qu’est venu faire cet ouvrier chez mademoiselle ;… vous trouverez un prétexte pour revenir dans la journée m’en instruire.

— Oui, madame…

— Mademoiselle a-t-elle paru préoccupée, inquiète, effrayée de l’entrevue qu’elle doit avoir aujourd’hui avec la princesse ? Elle cache si peu ce qu’elle pense que vous devez le savoir.

— Mademoiselle a été gaie comme à l’ordinaire, elle a même plaisanté là-dessus…

— Ah ! elle a plaisanté…, dit la duègne.

Et elle ajouta entre ses dents, sans que Florine pût l’entendre :

— Rira bien qui rira le dernier ; malgré son audace et son caractère diabolique… elle tremblerait, elle demanderait grâce… si elle savait ce qui l’attend aujourd’hui…

Puis, s’adressant à Florine :

— Retournez au pavillon et défendez-vous, je vous le conseille, de ces beaux scrupules qui pourraient vous jouer un mauvais tour, ne l’oubliez pas.

— Je ne peux pas oublier que je ne m’appartiens plus, madame…

— À la bonne heure, et à tantôt.