Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/212

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de portier, parut à la porte de la chambre… Au lieu d’avoir les bras et les mains d’un vert-pomme éblouissant, il les avait ce jour-là d’un violet magnifique.

— Madame Françoise, dit le père Lorrain, c’est une lettre que le donneux d’eau bénite de Saint-Merry vient d’apporter de la part de M. l’abbé Dubois, en recommandant de vous la monter tout de suite ;… il a dit que c’était très-pressé.

— Une lettre de mon confesseur ? dit Françoise étonnée.

Puis la prenant, elle ajouta :

— Merci, père Lorrain.

— Vous n’avez besoin de rien, madame Françoise ?

— Non, père Lorrain.

— Serviteur à la compagnie.

Et le teinturier sortit.

— La Mayeux, veux-tu me lire cette lettre ? dit Françoise, assez inquiète de cette missive.

— Oui, madame.

Et la jeune fille lut ce qui suit :


« Ma chère madame Baudoin,


« J’ai l’habitude de vous entendre les mardis et les samedis, mais je ne serai libre ni demain ni samedi ; venez donc ce matin, le plus tôt