leinier, l’un des personnages importants de cette histoire.
Le docteur Baleinier avait cinquante ans environ, une taille moyenne, replète, la figure pleine, luisante et colorée. Ses cheveux gris, très-lisses et assez longs, séparés par une raie au milieu du front, s’aplatissaient sur les tempes ; il avait conservé l’usage de la culotte courte en drap de soie noire, peut-être parce qu’il avait la jambe belle ; des boucles d’or attachaient ses jarretières et les boucles de ses souliers de maroquin bien luisants ; il portait un gilet, un habit et une cravate noirs, ce qui lui donnait l’air quelque peu clérical ; sa main blanche et potelée disparaissait à demi cachée sous une manchette de batiste à petits plis, et la gravité de son costume n’en excluait pas la recherche.
Sa physionomie était souriante et fine, son petit œil annonçait une pénétration et une sagacité rares ; homme du monde et de plaisir, gourmet très-délicat, spirituel causeur, prévenant jusqu’à l’obséquiosité, souple, adroit, insinuant, le docteur Baleinier était l’une des plus anciennes créatures de la coterie congréganiste de la princesse de Saint-Dizier.
Grâce à cet appui tout-puissant dont on ignorait la cause, le docteur, longtemps ignoré