Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/476

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y a des hommes dans le couvent :… en sortant, tout à l’heure, j’ai vu le portier qui chargeait son fusil ; le jardinier parlait d’une faux aiguisée, et de rondes qu’ils faisaient la nuit…

— Je me moque pas mal d’un fusil de portier et de la faux d’un jardinier !

— Soit, mon père, mais, je t’en conjure, écoute-moi un moment encore : tu frappes, n’est-ce pas ? la porte s’ouvre, le portier te demande ce que tu veux…

— Je dis que je veux parler à la supérieure… et je file dans le couvent.

— Mais, mon Dieu, M. Dagobert, dit la Mayeux, une fois la cour traversée, on arrive à une seconde porte fermée par un guichet ; là une religieuse vient voir qui sonne, et n’ouvre que lorsqu’on lui a dit l’objet de la visite qu’on veut faire.

— Je lui répondrai : Je veux voir la supérieure.

— Alors, mon père, comme tu n’es pas un habitué du couvent on ira prévenir la supérieure.

— Bon… après ?

— Elle viendra.

— Après ?…

— Elle vous demandera ce que vous voulez, M. Dagobert.