Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/537

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poche de sa redingote, se précipita vers la porte, suivi de Rabat-Joie.

— Mon fils… encore !… que je t’embrasse encore une fois ! Hélas !… c’est peut-être la dernière, s’écria la malheureuse mère, incapable de se lever et tendant les bras à Agricol. Pardonne-moi… c’est ma faute.

Le forgeron revint, mêla ses larmes à celles de sa mère, car il pleurait aussi, et murmura d’une voix étouffée :

— Adieu, chère mère… Rassure-toi… À bientôt.

Puis se dérobant aux étreintes de Françoise, il rejoignit son père sur l’escalier.

Françoise Baudoin poussa un long gémissement et tomba presque inanimée entre les bras de la Mayeux.

Dagobert et Agricol sortirent de la rue Brise-Miche au milieu de la tourmente, et se dirigèrent à grands pas vers le boulevard de l’Hôpital, suivis de Rabat-Joie.