Aller au contenu

Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/553

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Le moyen est dangereux… mais je n’en vois pas d’autre.

— S’il n’y a que deux hommes, moi et Rabat-Joie nous nous chargeons de les maintenir s’ils accourent avant que l’évasion soit terminée, et pendant ce temps-là tu enlèves les enfants.

— Mon père, un moyen… et un moyen sûr, s’écria tout à coup Agricol. D’après ce que nous a dit la Mayeux, mademoiselle de Cardoville a correspondu par signes avec Rose et Blanche.

— Oui.

— Elle sait donc où elles habitent, puisque les pauvres enfants lui répondaient de leurs fenêtres.

— Tu as raison… il n’y a donc que cela à faire… allons au pavillon… Mais comment reconnaître… ?

— La Mayeux me l’a dit : il y a une espèce d’auvent au-dessus de la croisée de la chambre de mademoiselle de Cardoville…

— Allons vite, ce ne sera rien que de briser une claire-voie en planches… As-tu la pince ?

— La voilà.

— Vite, allons…

En quelques pas, Dagobert et son fils arrivèrent auprès de cette faible séparation ; trois planches arrachées par Agricol lui ouvrirent un facile passage.