Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 3-4.djvu/574

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ment l’attention du révérend père général sur cette affaire…

— On sait donc ce que probablement tous les descendants de la famille Rennepont ignorent, l’immense valeur de cet héritage ?

— Oui, répondit le père d’Aigrigny, la personne qui a certifié ce fait à son confesseur est digne de toute croyance… Dernièrement encore, elle a renouvelé cette déclaration ; mais, malgré toutes les instances de son directeur, elle a refusé de faire connaître entre les mains de qui étaient les fonds, affirmant toutefois qu’ils ne pouvaient être placés en des mains plus loyales.

— Il me semble alors, reprit Rodin, que l’on est certain de ce qu’il y a de plus important à savoir.

— Et qui sait si le détenteur de cette somme énorme se présentera demain, malgré la loyauté qu’on lui prête ? Malgré moi, plus le moment approche, plus mon anxiété augmente… Ah ! reprit le père d’Aigrigny, après un moment de silence, c’est qu’il s’agit d’intérêts si immenses, que les conséquences du succès seraient incalculables… Enfin, du moins… tout ce qu’il était possible de faire aura été tenté.

À ces mots, que le père d’Aigrigny adressait à Rodin, comme s’il eût demandé son adhésion, le socius ne répondit rien.