Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/140

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à l’hôtel où il avait laissé Djalma ; là, il avait su qu’un homme et une femme d’un âge et d’une physionomie des plus respectables, se disant les parents du jeune Indien, avaient demandé à le voir, et qu’effrayés de l’état de dangereuse somnolence où il paraissait plongé, ils l’avaient fait transporter dans leur voiture, afin de l’emmener chez eux et de lui donner les soins nécessaires.

— Il est fâcheux, dit le notaire, que cet héritier ne se soit pas non plus présenté ; mais il est malheureusement déchu de ses droits à l’immense héritage dont il s’agit.

— Ah !… il s’agissait d’un immense héritage ? dit Faringhea en regardant fixement Rodin, qui détourna prudemment la vue.

Le second des deux personnages dont nous avons parlé entrait à ce moment.

C’était le père du maréchal Simon, un vieillard de haute stature, encore alerte et vigoureux pour son âge ; ses cheveux étaient blancs et ras ; sa figure, légèrement colorée, exprimait à la fois la finesse, la douceur et l’énergie.

Agricol alla vivement à sa rencontre.

— Vous ici, M. Simon ? s’écria-t-il.

— Oui, mon garçon, dit le père du maréchal en serrant cordialement la main d’Agricol, j’arrive à l’instant de voyage. M. Hardy devait