Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/155

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— Oh ! mon Dieu ! vous m’avez entendu… vous m’avez exaucé…, s’écria Gabriel agenouillé et joignant les mains avec une religieuse ferveur, et en tournant vers le ciel son angélique figure ; votre souveraine justice ne pouvait laisser l’iniquité triomphante.

— Que dis-tu, mon brave enfant ? s’écria Dagobert, qui, dans le premier étourdissement de la joie, n’avait pas bien compris la portée de ce codicille.

— Tout est reculé, mon père, s’écria le forgeron, le délai pour se présenter est fixé à trois mois et demi, à dater d’aujourd’hui… Et maintenant que ces gens-là sont démasqués… (Agricol désigna Rodin et le père d’Aigrigny) il n’y a plus rien à craindre d’eux ; on sera sur ses gardes, et les orphelines, mademoiselle de Cardoville, mon digne patron, M. Hardy et le jeune Indien rentreront dans leurs biens.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Il faut renoncer à peindre l’ivresse, le délire de Gabriel et d’Agricol, de Dagobert et du père du maréchal Simon, de Samuel et de Bethsabée.

Faringhea seul resta morne et sombre devant le portrait de l’homme au front rayé de noir.

Quant à la fureur du père d’Aigrigny et de Rodin, en voyant Samuel reprendre le coffret de cèdre, il faut aussi renoncer à la peindre…