Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/176

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pour qui saura s’en servir. Il n’y a pas enfin dans cette famille détestable jusqu’à ce misérable Couche-tout-Nu, qui, isolément, n’a aucune valeur, mais qui, épuré, relevé, régénéré par le contact de ces natures généreuses et expansives, comme ils appellent cela, peut avoir une large part dans l’influence de cette association, comme représentant de l’artisan… Maintenant, croyez-vous que si tous ces gens-là, déjà exaspérés contre nous parce que, disent-ils, nous avons voulu les spolier, suivent, et ils les suivront, j’en réponds, les détestables conseils de ce Rennepont, croyez-vous que s’ils associent toutes les forces, toute l’action dont ils disposent autour de cette fortune énorme, qui en centuplera la puissance ; croyez-vous que s’ils nous déclarent une guerre acharnée à nous et à nos principes, ils ne seront pas les ennemis les plus dangereux que nous ayons jamais eus ? Mais je vous dis, moi, que jamais la compagnie n’aurait été plus sérieusement menacée ; oui, et c’est maintenant, pour elle, une question de vie ou de mort ; il ne s’agit plus à cette heure de se défendre, mais d’attaquer, afin d’arriver à l’annihilation de cette maudite race des Rennepont, et à la possession de ces millions.

À ce tableau, présenté par Rodin avec une