Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/277

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ment je maintiens que la guérison n’est pas aussi complète qu’elle aurait pu l’être, et je décline, à ce sujet, toute responsabilité pour l’avenir.

— Vous le pouvez d’autant mieux, dit Rodin, qu’il est douteux que mademoiselle s’adresse désormais à vos honnêtes lumières.

— Il est donc utile d’user de mon initiative pour vous demander d’ouvrir à l’instant les portes de cette maison à mademoiselle de Cardoville, dit le magistrat au directeur.

— Mademoiselle est libre…, dit Baleinier, parfaitement libre.

— Quant à la question de savoir si vous avez séquestré mademoiselle à l’aide d’une supposition de folie… la justice en est saisie, monsieur ; vous serez entendu.

— Je suis tranquille, monsieur, répondit M. Baleinier en faisant bonne contenance, ma conscience ne me reproche rien.

— Je le désire, monsieur, dit M. de Gernande ; si graves que soient les apparences, et surtout lorsqu’il s’agit de personnes dans une position telle que la vôtre, monsieur, nous désirons toujours trouver des innocents.

Puis s’adressant à Adrienne :

— Je comprends, mademoiselle, tout ce que cette scène a de pénible, a de blessant pour