Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/278

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votre délicatesse et pour votre générosité… il dépendra de vous plus tard, ou de vous porter partie civile contre M. Baleinier, ou de laisser la justice suivre son cours… Un mot encore… l’homme de cœur et de loyauté (le magistrat montra Rodin) qui a pris votre défense d’une manière si franche, si désintéressée, m’a dit qu’il croyait savoir que vous voudriez peut-être bien vous charger momentanément des filles de M. le maréchal Simon… je vais de ce pas les réclamer au couvent où elles ont été conduites aussi par surprise.

— En effet, monsieur, répondit Adrienne, aussitôt que j’ai appris l’arrivée des filles de M. le maréchal Simon à Paris, mon intention a été de leur offrir un appartement chez moi. Mesdemoiselles Simon sont mes proches parentes. C’est à la fois pour moi un devoir et un plaisir de les traiter en sœurs. Je vous serai donc, monsieur, doublement reconnaissante, si vous voulez bien me les confier…

— Je crois ne pouvoir mieux agir dans leur intérêt, reprit M. de Gernande.

Puis, s’adressant à M. Baleinier :

— Consentirez-vous, monsieur, à ce que j’amène ici tout à l’heure mesdemoiselles Simon ? J’irai les chercher pendant que mademoiselle de Cardoville fera ses préparatifs de