Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/351

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— Qu’à cela ne tienne, alors, mon bon ami ; remontons… remontons…

— Et non-seulement vous m’avez rendu ma croix… que j’ai… eh bien ! oui, que j’ai pleurée, allez, sans le dire à personne, s’écria Dagobert avec effusion ; mais cette demoiselle m’a dit que, grâce à vous… ces pauvres enfants ? Voyons… pas de fausse joie… Est-ce bien vrai ? mon Dieu ! est-ce bien vrai ?

— Eh ! eh !… voyez-vous le curieux ! dit Rodin en souriant avec finesse.

Puis il ajouta :

— Allons, allons, soyez tranquille… on vous les rendra vos deux anges… vieux diable à quatre.

Et le jésuite remonta l’escalier.

— On me les rendra… aujourd’hui ? s’écria Dagobert.

Et au moment où Rodin gravissait les marches, il l’arrêta brusquement par la manche.

— Ah ! çà, mon bon ami, dit le jésuite, décidément nous arrêtons-nous ? montons-nous ? descendons-nous ? Sans reproche, vous me faites aller comme un tonton.

— C’est juste… là-haut, nous nous expliquerons mieux. Venez… alors venez vite…, dit Dagobert.

Puis, prenant Rodin sous le bras, il lui fit