Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/402

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senti, monseigneur, et depuis trois jours vous n’avez pas quitté cette maison.

— Et j’attends le vieillard avec impatience, dit Djalma, car cette solitude me pèse… Il doit y avoir tant de choses à admirer à Paris !… Et surtout…

Djalma n’acheva pas, et retomba dans sa rêverie.

Après quelques moments de silence, le fils de Khadja-Sing dit tout à coup à Faringhea d’un ton de sultan impatient et désœuvré :

— Parle-moi !

— De quoi vous parler, monseigneur ?

— De ce que tu voudras, dit Djalma avec un insouciant dédain, en attachant au plafond ses yeux à demi voilés de langueur ; une pensée me poursuit… je veux m’en distraire… Parle-moi…

Faringhea jeta un coup d’œil pénétrant sur les traits du jeune Indien ; il les vit colorés d’une légère rougeur.

— Monseigneur, dit le métis, votre pensée… je la devine…

Djalma secoua la tête sans regarder l’Étrangleur. Celui-ci reprit :

— Vous songez aux femmes de Paris, monseigneur…

— Tais-toi, esclave…, dit Djalma.