Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/504

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Si tu veux venir me prendre demain sur les trois heures, afin de ne pas perdre ta journée entière, nous irons à la fabrique et tu me ramèneras dans la soirée.

— Ainsi à demain, trois heures, ma bonne Mayeux.

— À demain, trois heures, Agricol.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le soir de ce même jour, lorsque tout fut calme dans l’hôtel, la Mayeux, qui était restée jusqu’à dix heures auprès de mademoiselle de Cardoville, rentra dans sa chambre à coucher, ferma sa porte à clef, puis se trouvant enfin libre et sans contrainte, elle se jeta à genoux devant un fauteuil, et fondit en larmes…

La jeune fille pleura longtemps… bien longtemps.

Lorsque ses larmes furent taries, elle essuya ses yeux, s’approcha de son bureau, ôta le carton du casier, prit dans cette cachette le manuscrit que Florine avait rapidement feuilleté la veille, et écrivit une partie de la nuit sur ce cahier.