Puis il ajouta en souriant :
— Et prends ton meilleur jugement… ton jugement des grands jours…
— Ne plaisante pas, frère…, dit la Mayeux d’une voix douce et triste, ceci est grave… il s’agit du bonheur de toute ta vie…
À ce moment on frappa discrètement à la porte.
— Entrez, dit la Mayeux.
Florine parut.
— Mademoiselle vous prie de vouloir bien passer chez elle, si vous n’êtes pas occupée, dit Florine à la Mayeux.
Celle-ci se leva, et s’adressant au forgeron :
— Veux-tu attendre un moment, Agricol ? je demanderai à mademoiselle de Cardoville de quel jour je pourrai disposer, et je viendrai te le redire.
Ce disant, la jeune fille sortit, laissant Agricol avec Florine.
— J’aurais bien désiré remercier aujourd’hui mademoiselle de Cardoville, dit Agricol, mais j’ai craint d’être indiscret.
— Mademoiselle est un peu souffrante, dit Florine, et elle n’a reçu personne, monsieur ; mais je suis sûre que, dès qu’elle ira mieux, elle se fera un plaisir de vous voir.
La Mayeux rentra et dit à Agricol :