— À la fabrique ! donc, mes braves Loups !… cria Morok d’une voix de stentor, à la fabrique !…
— Oui ! à la fabrique ! à la fabrique ! répéta la foule avec des trépignements furieux, car peu à peu tous ceux qui avaient pu monter et tenir dans la grande salle ou sur l’escalier s’y étaient entassés.
Ces cris furieux rappelant un instant Couche-tout-Nu à lui-même, il dit tout bas à Morok :
— Mais c’est donc un carnage que vous voulez ? Je n’en suis plus…
— Nous aurons le temps de prévenir à la fabrique… Nous les quitterons en route, lui dit Morok.
Puis il cria tout haut en s’adressant à l’hôte, effrayé de ce désordre :
— De l’eau-de-vie ! que l’on puisse boire à la santé des braves Loups. C’est moi qui régale !
Et il jeta de l’argent au cabaretier, qui disparut et revint bientôt avec plusieurs bouteilles d’eau-de-vie et quelques verres.
— Allons donc ! des verres ? s’écria Morok ; est-ce que des camarades comme nous boivent dans des verres ?…
Et faisant sauter le bouchon d’une bouteille,