Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/598

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


XVI


Le secret.


Après que l’étonnement fort naturel qu’Angèle avait éprouvé à l’arrivée du maréchal Simon fut dissipé, Agricol lui dit en souriant :

— Je ne voudrais pas, mademoiselle Angèle, profiter de cette circonstance pour m’épargner de vous dire le secret de toutes les merveilles de notre maison commune.

— Oh ! je ne vous aurais pas non plus laissé manquer à votre promesse, M. Agricol, répondit Angèle ; ce que vous m’avez déjà dit m’intéresse trop pour cela.

— Écoutez-moi donc, mademoiselle, M. Hardy, en véritable magicien, a prononcé trois mots cabalistiques : association, communauté, fraternité. Nous avons compris le sens de ces paroles, et les merveilles que vous voyez ont été créées, à notre grand avantage, et aussi, je vous le répète, au grand avantage de M. Hardy.

— C’est toujours cela qui me paraît extraordinaire, M. Agricol.