Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/88

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bois doré autour de la table ronde, puis il reprit d’un air pensif :

— L’heure s’avance, et des descendants du bienfaiteur de mon grand-père, il n’y a encore ici que ce jeune prêtre, d’une figure angélique… Serait-il donc le seul représentant de la famille Rennepont ?… Il est prêtre… cette famille s’éteindrait donc en lui ? Enfin… voici le moment où je dois ouvrir cette porte pour la lecture du testament… Bethsabée va conduire ici le notaire… On frappe… c’est elle…

Et Samuel, après avoir jeté un dernier regard sur la porte de la chambre où dix heures avaient sonné, se dirigea en hâte vers la porte du vestibule, derrière laquelle on entendait parler.

La clef tourna deux fois dans la serrure, et il ouvrit les deux battants de la porte.

À son grand chagrin, il ne vit sur le perron que Gabriel, ayant Rodin à sa gauche et le père d’Aigrigny à sa droite.

Le notaire, et Bethsabée qui avait servi de guide, se tenaient derrière le groupe principal.

Samuel ne put retenir un soupir, et dit en s’inclinant sur le seuil de la porte :

— Messieurs… tout est prêt… vous pouvez entrer…