Aller au contenu

Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 5-6.djvu/93

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

dans ma famille, à partir de ce jour, se seront présentés en personne et non par fondés de pouvoir, le 13 février, avant midi, rue Saint-François. »


Après avoir lu ces lignes d’une voix sonore, le notaire s’arrêta un instant, et reprit d’une voix solennelle :

— M. Gabriel-François-Marie de Rennepont, prêtre, ayant justifié, par actes notariés, de sa filiation paternelle et de sa qualité d’arrière-cousin du testateur, et étant jusqu’à cette heure le seul des descendants de la famille de Rennepont qui se soit présenté ici, j’ouvre le testament en sa présence, ainsi qu’il a été prescrit.

Ce disant, le notaire retira de son enveloppe le testament préalablement ouvert par le président du tribunal, avec les formalités voulues par la loi.

Le père d’Aigrigny se pencha et s’accouda sur la table, ne pouvant retenir un soupir haletant. Gabriel se préparait à écouter avec plus de curiosité que d’intérêt.

Rodin s’était assis à quelque distance de la table, tenant entre ses genoux son vieux chapeau, au fond duquel, à demi cachée dans les plis d’un sordide mouchoir de cotonnade à