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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 7-8.djvu/166

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tien que nous devons avoir avec Sa Révérence le père Rodin et avec l’abbé Gabriel étant tout à fait particulier et confidentiel.

— Notre très-cher père a eu parfaitement raison, dit le cardinal, car bien que par ses conséquences possibles cette affaire Rennepont intéresse toute l’Église apostolique et romaine, il est certaines choses qu’il faut tenir dans le secret.

— Aussi je saisirai cette occasion de remercier encore Votre Éminence d’avoir daigné faire une exception en faveur d’une très-obscure et très-humble servante de l’Église, dit la princesse en faisant au cardinal une respectueuse et profonde révérence.

— C’était chose juste et due, madame la princesse, répondit le cardinal en s’inclinant, après avoir déposé son verre vide sur la table ; nous savons combien l’Église vous doit pour la direction salutaire que vous imprimez aux œuvres religieuses dont vous êtes patronne.

— Quant à cela, Votre Éminence peut être certaine que je fais refuser tout secours à l’indigent qui ne peut pas justifier d’un billet de confession.

— Et c’est seulement ainsi, madame, reprit le cardinal en se laissant tenter cette fois par l’appétissante tournure d’une bouchée aux