de locataires, plusieurs de ces maisons, pauvres ruches de laborieux travailleurs, complètement déshabitées en un jour par le fléau, depuis la cave, où selon l’habitude couchaient sur la paille de petits ramoneurs, jusqu’aux mansardes, où, hâve et demi-nu, se roidissait sur le carreau glacé quelque malheureux sans travail et sans pain.
De tous les quartiers de Paris, celui qui, pendant la période croissante du choléra, offrit peut-être le spectacle le plus effrayant, fut le quartier de la Cité, et, dans la Cité, le parvis Notre-Dame était presque chaque jour le théâtre de scènes terribles, la plupart des malades des rues voisines que l’on transportait à l’Hôtel-Dieu affluant sur cette place.
Le choléra n’avait pas une physionomie ;… il en avait mille. Ainsi, huit jours après que Rodin avait été subitement atteint, plusieurs événements, où l’horrible le disputait à l’étrange, se passaient sur le parvis Notre-Dame.
Au lieu de la rue d’Arcole, qui conduit aujourd’hui directement à cette place, on y arrivait alors d’un côté par une ruelle sordide comme toutes les rues de la Cité ; une voûte sombre et écrasée la terminait.
En entrant dans le parvis, on avait à gauche le portail de l’immense cathédrale, et en face de