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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 7-8.djvu/225

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XIII


La mascarade du choléra.[1]


Un flot de peuple précédant la mascarade fit brusquement irruption par l’arcade du parvis en poussant de grands cris ; des enfants soufflaient dans des cornets à bouquin, d’autres huaient, d’autres sifflaient.

Le carrier, Ciboule et leur bande, attirés par ce nouveau spectacle, se précipitèrent en masse du côté de la voûte.

  1. On lit dans le Constitutionnel du samedi 31 mars 1832 :

    « Les Parisiens se conforment à la partie de l’instruction populaire sur le choléra, qui entre autres recettes préservatrices prescrit de n’avoir pas peur du mal, de se distraire, etc., etc. Les plaisirs de la mi-carême (*) ont été aussi brillants et aussi fous que ceux du carnaval même ; on n’avait pas vu depuis longtemps, à cette époque de l’année, autant de bals ; le choléra lui-même a été le sujet d’une caricature ambulante. »

    (*) Nous demandons pardon à nos lecteurs d’un anachronisme monstrueux qui nous a fait placer le jour de la mi-carême de 1832 avant le mois d’avril.