— S’il arrive ?…
— Ah ! diable !… dit Nini-Moulin en se grattant l’oreille.
— Oui, si Philémon arrive… que lui dira-t-on ? car je serai peut-être longtemps absente ?
— Trois ou quatre mois, je suppose.
— Pas davantage ?
— Je ne crois pas.
— Alors, c’est bon, dit Rose-Pompon.
Puis revenant auprès de la charbonnière, après un moment de réflexion, elle lui dit :
— Mère Arsène, si Philémon arrivait, vous lui diriez que… je suis sortie… pour affaires…
— Oui, mademoiselle.
— Et qu’il n’oublie pas de donner à manger à mes pigeons, qui sont dans son cabinet.
— Oui, mademoiselle.
— Adieu, mère Arsène.
— Adieu, mademoiselle.
Et Rose-Pompon monta triomphalement en voiture avec Nini-Moulin.
— Que le diable m’emporte si je sais tout ce que cela va devenir ! se dit Jacques Dumoulin pendant que la voiture s’éloignait de la rue Clovis. J’ai réparé ma sottise ; maintenant je me moque du reste.