Il en était ainsi du carrier ; ce misérable tremblait à l’idée d’un meurtre commis par lui seul et de sang-froid.
La scène précédente s’était passée très-rapidement ; parmi les compagnons du carrier les plus rapprochés de la grille, quelques-uns ne comprirent pas une impression qu’ils eussent ressentie comme cet homme indomptable, si comme à lui on leur avait dit : Faites l’office du bourreau.
Plusieurs hommes de sa bande murmurèrent donc en le blâmant hautement de sa faiblesse.
— Il n’ose pas achever l’empoisonneur, disait l’un.
— Le lâche !
— Il a peur.
— Il recule.
En entendant ces rumeurs, le carrier courut à la grille, l’ouvrit toute grande, et montrant du geste le corps du père d’Aigrigny, il s’écria :
— S’il y en a un plus hardi que moi, qu’il aille l’achever… qu’il fasse le bourreau… voyons…
À cette proposition, les murmures cessèrent.
Un silence profond régna de nouveau dans la cathédrale ; toutes ces physionomies, naguère irritées, devinrent mornes, confuses, presque effrayées ; cette foule égarée commençait sur-