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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 7-8.djvu/361

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— Je me sens affaibli, monseigneur ;… ce que je souffre… ne peut s’exprimer…

— Espérons, mon très-cher père, que cette crise n’aura rien de fâcheux… mais le contraire pouvant arriver, il y va du salut de votre âme de me faire à l’instant les aveux les plus complets… les plus détaillés… dussent ces aveux épuiser vos forces ;… la vie éternelle… vaut mieux que cette vie périssable.

— De quels aveux voulez-vous parler, monseigneur ? dit Rodin d’une voix faible et d’un ton sardonique.

— Comment ! de quels aveux ? s’écria le cardinal stupéfait, mais de vos aveux sur les dangereuses intrigues que vous avez nouées à Rome.

— Quelles intrigues ? demanda Rodin.

— Mais les intrigues que vous avez révélées pendant votre délire, reprit le prélat avec une impatience de plus en plus irritée. Vos aveux n’ont-ils pas été assez explicites ? Pourquoi donc maintenant cette coupable hésitation à les compléter ?

— Mes aveux ont été… explicites ?… vous m’en assurez ?… dit Rodin en s’interrompant presque après chaque mot, tant il était oppressé. Mais l’énergie de sa volonté, sa présence d’esprit, ne l’abandonnaient pas encore.

— Oui, je vous le répète, reprit le cardinal,