Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 7-8.djvu/397

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— C’est court… mais enfin, il faudra s’en contenter, dit le prélat.

Et il se retira auprès d’une des croisées sur les vitres de laquelle il se mit à tambouriner innocemment du bout des doigts en songeant aux effets de lumière de catafalque qu’il désirait tant de voir élever à Rodin.

À ce moment M. Rousselet entra, tenant une grande boîte carrée sous le bras ; il s’approcha d’une commode, et sur le marbre de la tablette il disposa ses appareils.

— Combien en avez-vous préparé ? lui dit le docteur.

— Six, monsieur.

— Quatre suffiront, mais il est bon de se précautionner. Le coton n’est pas trop foulé ?

— Voyez, monsieur.

— Très-bien !

— Et comment va le révérend père ? demanda l’élève à son maître.

— Hum… hum…, répondit tout bas le docteur, la poitrine est terriblement embarrassée, la respiration sifflante… la voix toujours éteinte ;… mais enfin il y a une chance…

— Tout ce que je crains, monsieur, c’est que le révérend père ne résiste pas à une si affreuse douleur.

— C’est encore une chance ;… mais, dans