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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 7-8.djvu/443

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Et Céphyse ajouta, avec un mélange d’envie et d’effroi :

— Pourquoi donc ma sœur est-elle si vite défaillante ?… J’ai encore toute ma tête et je souffre moins qu’elle… Oh ! mais cela ne durera pas ;… si je pensais qu’elle dût mourir avant moi, j’irais me mettre le visage au-dessus du réchaud ;… oui… et j’y vais.

Au mouvement que fit Céphyse pour se relever, une faible étreinte de sa sœur la retint.

— Tu souffres, pauvre petite…, dit Céphyse en tremblant.

— Ah !… oui… à cette heure… beaucoup ;… ne me quitte pas… je t’en prie…

— Et moi… rien… presque rien encore… se dit Céphyse en jetant un coup d’œil farouche sur le réchaud… Ah !… si… pourtant, ajouta-t-elle avec une sorte de joie sinistre, je commence à étouffer, et il… me semble… que ma tête… va se fendre.

En effet, le gaz délétère remplissait alors la petite chambre dont il avait peu à peu chassé tout l’air respirable…

Le jour s’avançait ; la mansarde, devenue assez obscure, était éclairée par la réverbération du fourneau, qui jetait ses reflets rougeâtres sur le groupe des deux sœurs étroitement embrassées.