tait jusqu’alors rendue complice : la mort devant la délivrer sans doute de l’odieuse tyrannie des gens dont elle subissait le joug, elle pouvait enfin tout révéler à Adrienne.
Celle-ci apprit ainsi et l’espionnage incessant de Florine et la cause du brusque départ de la Mayeux.
À ces révélations, Adrienne sentit son affection, sa tendre pitié pour la pauvre ouvrière, augmenter encore. Par son ordre, les plus actives démarches furent faites pour retrouver les traces de la Mayeux. Les aveux de Florine eurent un résultat plus important encore ; Adrienne, justement alarmée de cette nouvelle preuve des machinations de Rodin, se rappela les projets formés alors que, se croyant aimée, l’instinct de son amour lui révélait les périls que couraient Djalma et les autres membres de la famille Rennepont. Réunir ceux de sa race, les rallier contre l’ennemi commun, telle fut la pensée d’Adrienne après les révélations de Florine ; cette pensée, elle regarda comme un devoir de l’accomplir ; dans cette lutte contre des adversaires aussi dangereux, aussi puissants que Rodin, le père d’Aigrigny, la princesse de Saint-Dizier et leurs affiliés, Adrienne vit non-seulement la louable et périlleuse tâche de démasquer l’hypocrisie et la cupidité, mais encore,