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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 7-8.djvu/507

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salué, en s’effaçant le long de la muraille.

Adrienne lui rendit son salut avec une grâce remplie de politesse et de dignité, descendit légèrement l’escalier et disparut.

Philémon, aussi ébloui de sa beauté que frappé de son air noble et distingué, et surtout très-curieux de savoir comment, diable ! Rose-Pompon avait de pareilles connaissances, lui dit vivement dans son argot amoureux et tendre.

Chat chéri à son Mon-mon (Philémon), qu’est-ce que cette belle dame ?

— Une de mes amies de pension… grand satyre…, dit Rose-Pompon en agaçant le lapin.

Puis jetant un coup d’œil de côté sur une caisse que Philémon avait posée près de la cage et de la valise :

— Je parie que c’est encore du raisiné de famille que tu m’apportes là-dedans.

Mon-mon apporte mieux que ça à son chat chéri, dit l’étudiant.

Et il appuya deux vigoureux baisers sur les joues fraîches de Rose-Pompon, qui s’était enfin relevée.

Mon-mon lui apporte son cœur.

— Connu…, dit la grisette en posant délicatement le pouce de sa main gauche sur le bout