Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 7-8.djvu/529

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cie, et lorsqu’au signal donné la porte s’ouvrit, le cocher vit sortir un homme de taille moyenne, enveloppé d’un manteau et coiffé d’un bonnet de couleur.

Cet homme fit deux pas dans la rue, après avoir fermé la porte à clef.

— On vous attend, lui dit le cocher, je vas vous conduire à la voiture.

Et, marchant devant l’homme au manteau qui lui avait répondu par un signe de tête, il le mena jusqu’au fiacre. Il se préparait à ouvrir la portière et à abaisser le marchepied, lorsque la voix de l’intérieur s’écria :

— C’est inutile… monsieur ne montera pas… je causerai avec lui par la portière ;… on vous avertira lorsqu’il faudra partir.

— Ça fait que j’aurai le temps de t’envoyer à tous les diables, murmura le cocher ; mais ça ne m’empêchera pas de me promener pour me dégourdir les jambes.

Et il se mit à marcher, de long en large, le long du mur où était percée la petite porte.

Au bout de quelques secondes, il entendit le roulement lointain et de plus en plus rapproché d’une voiture qui, gravissant rapidement la montée, s’arrêta à quelque distance et en deçà de la porte du jardin.

— Tiens ! une voiture bourgeoise, dit le co-