Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 7-8.djvu/528

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— Je vais donc aller frapper six coups à la petite porte.

— Oui, d’abord trois coups, puis un silence, puis encore trois coups… Comprenez-vous ?

— Et après ?

— Vous direz à la personne qui vous ouvrira : « On vous attend, » et vous la conduirez ici, à la voiture.

— Que le diable te brûle ! dit le cocher en se retournant sur son siège.

Et il ajouta en fouettant ses chevaux :

— Ce gredin d’Allemand-là a des manigances avec des francs-maçons ou peut-être bien avec des contrebandiers, vu que nous sommes près de la barrière ;… il mériterait bien que je le dénonce pour me faire venir de la rue de Vaugirard ici.

À une vingtaine de pas au-delà de la petite porte, la voiture s’arrêta de nouveau, le cocher descendit de son siége pour exécuter les ordres qu’il avait reçus.

Arrivant bientôt auprès de la petite porte, il y heurta, ainsi qu’il lui avait été recommandé, d’abord trois coups, puis, ensuite d’une pause, trois autres coups.

Quelques nuages moins opaques, moins foncés que ceux qui avaient jusqu’alors obscurci le disque de la lune, formèrent alors une éclair-