Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 7-8.djvu/533

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demandera jamais de telles preuves de soumission.

— Ce que l’on m’ordonne… je le fais… Bohwanie me regarde.

— Je ne doute pas de votre zèle… je sais que vous êtes une barrière vivante et intelligente mise entre le prince et bien des intérêts coupables, et c’est parce que l’on m’a parlé de votre zèle, de votre habileté à circonvenir ce jeune Indien, et surtout de la cause de votre aveugle dévouement à exécuter les ordres que l’on vous donne, que j’ai voulu vous instruire de tout. Vous êtes fanatique de celui que vous servez… c’est bien… l’homme doit être l’esclave obéissant du dieu qu’il se choisit…

— Oui, monseigneur… tant que le dieu… reste dieu.

— Nous nous entendons parfaitement. Quant à votre récompense, vous savez… mes promesses…

— Ma récompense… je l’ai déjà, monseigneur.

— Comment ?

— Je m’entends.

— À la bonne heure… Quant au secret…

— Vous avez des garanties, monseigneur.

— Oui… suffisantes.

— Et d’ailleurs, l’intérêt de la cause que je