Il est inutile de faire remarquer que, par une réserve remplie de dignité, Gabriel s’était contenté de recourir aux moyens les plus généreux pour arracher M. Hardy à l’influence meurtrière des révérends pères ; il répugnait à la grande et belle âme du jeune missionnaire de descendre jusqu’à la révélation des odieuses machinations de ces prêtres. Il n’aurait eu recours à ce moyen extrême que si sa parole pénétrante et sympathique eût échoué contre l’aveuglement de M. Hardy.
— Travail, prière et pardon ! disait avec ravissement M. Hardy, après avoir serré Gabriel entre ses bras. Avec ces trois mots, vous m’avez rendu à la vie, à l’espérance…
Il venait de prononcer ces paroles, lorsque la porte s’ouvrit ; un domestique entra et remit silencieusement au jeune prêtre une large enveloppe, puis sortit.
Assez étonné, Gabriel prit l’enveloppe et la