Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/226

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Pour toute réponse, le maréchal lui montra ses filles d’un regard humide de tendresse, étincelant de bonheur ; puis cachetant le billet de quelques lignes qu’il venait d’écrire, il le donna au soldat et lui dit :

— Remets cela à M. Robert… je le verrai demain.

Dagobert prit la lettre et sortit.

Le maréchal, revenant auprès de ses filles, leur dit joyeusement en leur tendant les bras :

— Maintenant, mesdemoiselles, deux beaux baisers pour avoir sacrifié le pauvre M. Robert… Les ai-je bien gagnés ?

Rose et Blanche se jetèrent au cou de leur père.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

À peu près au moment où ces choses se passaient à Paris, deux voyageurs étranges, quoique séparés l’un de l’autre, échangeaient à travers l’espace de mystérieuses pensées.