Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/343

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toutes les agonies auxquelles les orphelines venaient d’assister en traversant cette longue salle, avait encore accéléré le développement de cette effroyable maladie. Rose et Blanche portaient déjà sur leur visage bouleversé, méconnaissable, la mortelle empreinte de la contagion, lorsque chacune d’elles sortit, de son côté, des subdivisions de la salle qu’elles venaient de parcourir sans trouver leur gouvernante.

Rose et Blanche, séparées jusqu’alors par la haute cloison qui régnait dans toute la longueur du salon, n’avaient pu s’apercevoir ;… mais lorsqu’enfin elles jetèrent les yeux l’une sur l’autre, il se passa une scène déchirante.




VII


L’ange gardien.


À la fraîcheur charmante de Rose et de Blanche avait succédé une pâleur livide ; leurs