Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/349

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fin avec effroi comment les détestables intérêts de la société d’Ignace de Loyola étaient servis par une fatalité si providentielle ?… L’étonnement du jeune missionnaire eût fait place à l’horreur la plus profonde, s’il eût connu la part que Rodin et ses complices avaient à la mort de Jacques Rennepont, en faisant surexciter par Morok les mauvais penchants de cet artisan, et à la fin prochaine de Rose et de Blanche, en faisant exalter par la princesse de Saint-Dizier les inspirations généreuses des orphelines jusqu’à un héroïsme homicide.

Rose et Blanche, sortant un moment du douloureux anéantissement où elles étaient plongées, ouvrirent à demi leurs grands yeux déjà troubles, éteints ; et puis toutes deux, de plus en plus délirantes, attachèrent un regard fixe et extatique sur l’angélique figure de Gabriel…

— Ma sœur, dit Rose d’une voix affaiblie, vois-tu l’archange… comme dans notre rêve… en Allemagne ?

— Oui… il y a trois jours, il nous est encore apparu.

— Il vient… nous chercher…

    touré des réserves les plus excessives, des restrictions les plus sévères et de la surveillance la plus incessante, la plus directe, la plus absolue !