Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/453

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Faringhea échangea quelques mots avec le portier ; celui-ci lui remit une clef.

Les deux Indiens arrivèrent bientôt devant une des portes de l’appartement de la Sainte-Colombe. Ce logis avait deux entrées sur ce palier et une sortie dérobée donnant sur la cour.

Faringhea, au moment de mettre la clef dans la serrure, dit à Djalma d’une voix altérée :

— Monseigneur… ayez pitié de ma faiblesse ;… mais, à ce moment terrible… je tremble… j’hésite ;… peut-être vaut-il mieux rester en proie à mes doutes… ou bien oublier…

Puis, à l’instant où le prince allait répondre, le métis s’écria :

— Non… non… pas de lâcheté…

Et, ouvrant précipitamment, il passa le premier.

Djalma le suivit.

La porte refermée, le métis et le prince se trouvèrent dans un étroit corridor au milieu d’une profonde obscurité.

— Votre main, monseigneur… laissez-vous guider, et marchez doucement, dit le métis à voix basse.

Et il tendit sa main au prince, qui la prit.