Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/455

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m’entendre et de me suivre… La princesse de Saint-Dizier vous a nommé Agricol Baudoin… l’amant d’Adrienne de Cardoville… Écoutez… voyez… jugez…

Et la voix se tut.

Elle avait paru sortir de l’un des angles de cette chambre.

Djalma, toujours plongé dans les ténèbres, reconnaissant trop tard dans quel piège il était tombé, tressaillit de rage et presque d’effroi.

— Faringhea… s’écria-t-il, où suis-je ?… où es-tu ? sur ta vie, ouvre-moi, je veux sortir à l’instant…

Et Djalma, étendant les mains en avant, fit précipitamment quelques pas, atteignit un mur tapissé d’étoffe et le suivit à tâtons, espérant trouver une porte ; il en trouva une en effet : elle était fermée ;… en vain il ébranla la serrure ; elle résista à tous ses efforts ; continuant ses recherches, il rencontra une cheminée dont le foyer était éteint, puis une seconde porte, également fermée ; en peu d’instants, il eut fait ainsi le tour de la chambre, et se retrouva près de la cheminée qu’il avait rencontrée.

L’anxiété du prince augmentait de plus en plus ; d’une voix tremblante de colère, il appela Faringhea.