Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/516

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bas Rodin au père Caboccini, et pourtant j’ai les jambes brisées, je suis tout essoufflé… et les tempes me bourdonnent.

En effet, Rodin haletait péniblement ; sa respiration était embarrassée ; à cette confidence, le bon petit père Caboccini, toujours si rempli de tendres soins pour son compagnon, ne répondit pas ; il paraissait fort préoccupé…

— Arrivons-nous bientôt ?… dit Rodin à Samuel d’une voix impatiente.

— Nous y voici…, répondit Samuel.

— Enfin ! c’est bien heureux, dit Rodin.

— Très-heureux, répondit l’Israélite.

Et, se rangeant le long d’un corridor où il avait précédé Rodin, il indiqua, de la main dont il tenait sa lampe, une grande porte d’où sortait une faible clarté.

Rodin, malgré sa surprise croissante, entra résolument, suivi du père Caboccini et de Samuel.

La chambre où se trouvaient alors ces trois personnages était très-vaste ; elle ne pouvait recevoir de lumière que par un belvédère carré ; mais les vitres des quatre faces de cette lanterne disparaissaient sous des plaques de plomb percées chacune de sept trous formant la croix :