Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/64

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loin d’un monde dont je reconnais la vanité… Je ne vous dis pas adieu, mais au revoir, mon cher Agricol… car je tiens à vous dire à vous-même les vœux que je fais et que je ferai toujours pour vous et pour vos dignes camarades. Soyez mon interprète auprès d’eux ; dès que je jugerai à propos de vous recevoir, je vous l’écrirai ; jusque-là croyez-moi toujours votre bien affectionné… »


Puis le révérend père, s’adressant à M. Hardy :

— Trouvez-vous cette lettre convenable, mon cher fils ?

— Oui, mon père…

— Veuillez donc la signer.

— Oui, mon père…

Et le malheureux, après avoir signé, sentant ses forces épuisées, se rejeta en arrière avec lassitude.

— Ce n’est pas tout, mon cher fils, ajouta le père d’Aigrigny en tirant un papier de sa poche ; il faut que vous ayez la bonté de signer ce nouveau pouvoir accordé par vous à notre révérend père procureur, pour terminer les affaires en question.

— Oh ! mon Dieu ! mon Dieu !… encore ! s’écria M. Hardy avec une sorte d’impatience fié-