Page:Sue - Les Mystères du peuple, tome 10.djvu/322

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était proscrit, il partait le lendemain pour Genève, la princesse Marguerite avait à grand-peine obtenu pour lui la grâce de la vie. Il apprit à Odelin la fuite de son père à La Rochelle, la mort de Brigitte et engagea instamment Joséphin à quitter Paris à l’heure même avec son neveu afin de se mettre en route pour La Rochelle, dussent-ils au besoin s’arrêter au bout de quelques lieues afin de prendre un repos nécessaire à Odelin après de si cruelles secousses. L’avis de Robert Estienne fut suivi ; il remit à Joséphin l’argent nécessaire au voyage, se chargea de prévenir maître Raimbaud (dans le cas où celui-ci voudrait aussi chercher asile à La Rochelle) que le franc-taupin et son neveu l’attendraient à Étampes où ils s’arrêteraient pendant deux jours. Joséphin et Odelin partirent de Paris avant la fin de la nuit, gagnèrent Étampes sans encombre en conservant leur déguisement religieux. Maître Raimbaud et sa femme vinrent les rejoindre au rendez-vous convenu ; tous quatre arrivèrent le 17 février 1535, à La Rochelle où ils retrouvèrent Christian Lebrenn. Le franc-taupin remit à son beau-frère la petite bible de poche ramassée par lui près du bûcher lors du supplice d’Hêna… Cette bible augmenta les pieuses reliques de la famille Lebrenn.



fin de la première partie de la bible de poche.




fin du dixième volume.