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plaine, mais le peu de saillie qu’il offre et l’insuffisance de ses flancs ne couvre que très-imparfaitement les remparts.

Tel est, fils de Joel, l’aspect des fortifications de La Rochelle, boulevard de la réforme et de la liberté, ville sainte, contre laquelle Charles IX va lancer l’armée la plus considérable que ses généraux aient jamais commandée !


JOURNAL


du siége de la rochelle.

1er septembre 1572. — Les Rochelois, instruits du massacre de la Saint-Barthélemy et prévoyant une nouvelle prise d’armes des huguenots, mettent la ville en état de défense. — Le maire, Jacques Henry, fait le dénombrement exact des habitants. — Ils sont partagés en huit compagnies, sans compter la colonelle, composée du maire et de l’échevinage, jaloux de partager les périls des autres citoyens. Les capitaines élus sont : — Jacques David, — Louis Gargouillaud, — Pierre Portier, — Jean Colin, — Charles Chalemot, — Meri-Marie, — Mathurin le Grand et Bonneaud. — Tous font partie du conseil des pairs de la commune. — Les échevins et pairs qui ne commandent pas de compagnies inspecteront les postes et seront de garde de nuit et de jour à leur rang, dans la Colonelle ; on lève en outre six compagnies de gens de pied volontaires, chacune de cent vingt hommes. Les chefs élus sont : — Desessarts, — Montalembert, — La Rivière, — Le Lys, — Bretin dit le Normand, et Virolet. — Ces capitaines, connus par leur courage, ont tous pris une part glorieuse aux dernières guerres religieuses. Les magistrats s’occupent d’augmenter les approvisionnements de la ville, tandis