» — Jean de Bay, commissaire de l’Assemblée auprès du département de Seine-et-Marne, écrit que la commune de Mailly devait fournir soixante-quatre gardes nationaux ; vingt-quatre sont en marche pour la frontière, les autres se sont rendus équipés sur la place ; ils partent à l’instant. Tout le district de Melun est enflammé du patriotisme le plus ardent ; les routes sont couvertes de citoyens en marche pour la frontière ; les communes ont offert des chariots, des chevaux pour le transport des bagages ; les plus pauvres ont offert des habits, du linge, dont ils se privent ; des mères de famille, des jeunes filles ont fait don de quelques modestes bijoux qu’elles possédaient ; des citoyens riches se sont engagés à nourrir les femmes et les enfants des enrôlés. À Amiens, les dons patriotiques se sont, en deux heures de temps, élevés à plus de soixante mille livres.
» — Les citoyens Lecointe et Albitte, commissaires à Versailles, rendront à l’Assemblée le meilleur compte du civisme de cette ville. Elle a réuni depuis ce matin soixante-cinq mille livres de dons patriotiques, et formé un bataillon de huit cents hommes, une batterie de deux canons attelés, et un corps de deux cents cavaliers montés et équipés.
» — Le citoyen Cordier demande des armes au nom du bataillon des volontaires de Mayenne et de Loire ; il déclare, au nom des volontaires, que leurs familles doivent les considérer, dès à présent, comme morts pour la patrie, et glorifier leur sort, car ils mourront pour elle !
» — Les citoyennes de la halle au blé déposent sur l’autel de la Patrie cinq mille huit cents livres en assignats, et quarante-cinq livres en argent, en faveur des victimes de la cour, le 10 août.
» — Les écoliers du collège de Brui (Haute-Saône) envoient à l’Assemblée le montant de la vente des volumes qu’ils ont reçus en prix, s’élevant à cent quatre-vingt-cinq livres. »
Au moment où l’Assemblée entière applaudit à la touchante