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Page:Sue - Les Mystères du peuple, tome 14.djvu/285

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veraine ; elle a, dans son Assemblée constituante, émis le vœu unanime d’être réunie à la république française. »

À ces nobles paroles des députés savoisiens, le président de la Convention répondit :

« — Citoyens représentants d’un peuple souverain, ce fut un grand jour pour l’univers que celui où la Convention prononça ces mots : la royauté est abolie… De cette nouvelle ère beaucoup de peuples dateront leur existence politique. Déjà Malines, Ostende, Mayence, Nice et Chambéry voient flotter le drapeau républicain sur leurs remparts… La majeure partie du genre humain n’est esclave, disait un philosophe, que parce qu’elle ne sait pas dire : non ! Vous avez dit non ! citoyens savoisiens ! et soudain la liberté a plané sur vos montagnes ! »

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Telles sont, fils de Joël, telles sont les premières conquêtes de la république, conquêtes volontaires… dues à l’attraction qu’elle inspire aux peuples asservis !


Et maintenant, moi, Jean Lebrenn, j’ajoute à notre légende la seconde partie du récit intitulé : le sabre d’honneur. Ma sœur Victoria a écrit une partie de cet épisode, qui me concernait personnellement ; on le devinera facilement aux louanges qui me sont adressées.