Page:Sue - Les Mystères du peuple, tome 15.djvu/288

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union, et de ce faisceau d’armes de vingt-cinq millions d’hommes.

» 7 juin 1793.

» Signé : BOURDON (de l’Oise), président ; — CHAMPERTUIS, vice-président ; — ANACHARSIS CLOOTZ, — DUQUESNOY, députés ; — JAMBAT, — GIOT, — LYON et COURTOIS, secrétaires. »

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10 JUIN 1793. — La majorité de la Convention vient de reconnaître combien a été salutaire l’insurrection morale du 31 mai, en votant l’arrêté suivant :

« La Convention nationale déclare que, dans les journées du 31 mai au 4 juin, le conseil général révolutionnaire de la commune et le peuple de Paris ont puissamment concouru à sauver la liberté, l’unité et l’indivisibilité de la république. »

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12 JUILLET 1793. — La majorité des girondins ont été, le 10 juillet, à la suite d’un rapport de Saint-Just, déclarés traîtres à la patrie et mis hors la loi. Plusieurs autres membres de ce parti ont été renvoyés devant le tribunal révolutionnaire. Pendant longtemps ils avaient loyalement servi la république, malgré leurs erreurs, malgré leur manque d’énergie révolutionnaire ; mais dans leur jaloux orgueil et dans leur haine des jacobins, quelques chefs de la gironde viennent de commettre un crime, rendu plus odieux encore par les circonstances présentes. Vous vous le rappelez, l’opinion publique, si puissamment manifestée dans la journée du 31 mai, avait un double but : mettre fin aux déchirements de la Convention et amener la majorité à marcher avec les jacobins, seuls capables de sauver le pays. La voix du peuple fut entendue. Les girondins, mis en arrestation provisoire dans leurs domiciles, cédèrent le pouvoir aux jacobins, désormais chargés des destinées de la république. Leur tâche était immense,