Page:Sue - Les Mystères du peuple, tome 16.djvu/147

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elle appuyée ? (Silence général.) Le conseil ordonne la publication immédiate de la proclamation au peuple.

Une députation des habitants de Belleville est introduite.

L’ORATEUR. — Citoyens, nous venons, au nom de la population de Belleville et de ses autorités constituées, vous répondre de notre dévouement à la république ; nous sommes prêts à venir au secours de nos frères de Paris, avec l’ardeur de vrais républicains.

LE MAIRE DE PARIS. — Le conseil de la commune applaudit au courage et au civisme de la population de Belleville, et l’assure de la fraternelle réciprocité des citoyens de Paris. Je propose au conseil d’inscrire, avec mention civique, la déclaration du conseil de Belleville.

TOUS LES MEMBRES. — Adopté ! adopté ! 


L’ORATEUR ET LA DÉPUTATION. — Vive la république !

JEAN LEBRENN, à part. — Funeste aberration ! Disposer de tant de forces vives et rester inactifs.

Une députation du faubourg Antoine est introduite.

L’ORATEUR DE LA DÉPUTATION. — Citoyens, le faubourg Antoine s’est levé en masse ; il est debout, prêt à marcher avec ses canons, il ne connaît que la république une et indivisible ; il attend de la commune la direction qu’il doit suivre.

JEAN LEBRENN. — Je demande que le conseil délègue plusieurs de ses membres, chargés de se rendre immédiatement au faubourg Antoine, afin d’expliquer aux patriotes la cause véritable de la mise en accusation de Robespierre et des autres représentants par l’Assemblée, dupe des manœuvres des terroristes ; je demande, en outre, qu’après avoir donné ces explications, vos délégués se mettent à la tête du faubourg Antoine, avec armes et canons, et se rendent aux abords de la Convention, pour…

GUÉRIN. — Citoyen Lebrenn, tu reproduis une proposition qui a été tout à l’heure repoussée.

LE MAIRE DE PARIS. — La proposition que le citoyen Jean Lebrenn renouvelle est-elle appuyée ? (Silence. Le maire à l’orateur :) Le conseil de la commune remercie le faubourg de son concours ; qu’il veille et se tienne prêt à anéantir les conspirateurs.

L’orateur et la députation semblent désappointés par le vague des paroles du maire de Paris et se retirent.

JEAN LEBRENN, à part. — Tout est perdu, les meilleurs patriotes semblent frappés de vertige.


LE MAIRE DE PARIS, donnant lecture de diverses adresses qu’il vient de recevoir. — « La section de la Fraternité annonce qu’elle est