Page:Sue - Les Mystères du peuple, tome 16.djvu/336

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LE GÉNÉRAL OLIVIER. — Vous ne vous trompez pas ; je l’ai rejoint à Lyon avec ma division ; il était effrayé de l’effervescence populaire. Voyant quel effet révolutionnaire avait produit sa proclamation de Grenoble, commençant par ce mot : Citoyens ! — « il faut se hâter d’éteindre cet incendie, — nous disait l’empereur, — sinon, la France entière prend feu, et c’est une nouvelle révolution ! — Armer le peuple ?… jamais !… La république serait proclamée dans trois jours. — Je ne reconnais plus ma France, les Bourbons me l’ont gâtée. — Tout le monde parle de liberté. — Les temps sont changés, — il faut marcher avec son temps, — le despotisme est devenu impossible. — Je donnerai à mon peuple une sage liberté, puisqu’il paraît y tenir… mais j’écraserai les anarchistes, les idéologues, les républicains. — Ma dynastie seule peut assurer le salut de la France [1]. »

JEAN LEBRENN. — Sa dynastie !!! Elle devait, disait-il, assurer le

  1. Mémoires sur les Cent-Jours, t. I, p. 179, par Fleury de Chaboulon.